La station SNSM d'Erquy engagée de nuit dans un important dispositif de recherche en mer

Une demi-heure avant le coucher du soleil, un plai­san­cier est parti du port des Hôpi­taux en direc­tion du Légué, où il était attendu. Seul à bord, il ne dispo­sait d’au­cun moyen de commu­ni­ca­tion.

Inquiet de ne pas le voir arri­ver à desti­na­tion, un proche a contacté le Centre régio­nal opéra­tion­nel de surveillance et de sauve­tage (CROSS) de Corsen, par télé­phone au 196. Les condi­tions parti­cu­lières avec un vent souf­flant vers le large, force 5 sur l’échelle de Beau­fort, ont conduit à la mobi­li­sa­tion d’un nombre impor­tant de moyens de recherche :

• enga­ge­ment de l’héli­co­ptère EC145 « Dragon 50 » de la Sécu­rité Civile basé près de Gran­ville
• mise en alerte d’un héli­co­ptère NH90 « Caïman » de la Marine Natio­nale
• patrouille à terre de la Police Natio­nale
• enga­ge­ment deux bateaux légers des Sapeurs Pompiers des Côtes d’Ar­mor
• enga­ge­ment de deux vedettes de sauve­tage (SNS156 de Saint Quay Portrieux et SNS201 d’Erquy) et d’un semi-rigide (SNS644 d’Erquy) de la SNSM

La caméra ther­mique marine, équi­pe­ment de pointe récem­ment acquis par la station SNSM d’Erquy grâce à la géné­ro­sité de ses dona­teurs, a été acti­ve­ment utili­sée pour la recherche.

En tout, plusieurs dizaines de béné­voles, de volon­taires et de profes­sion­nels ont été mobi­li­sés et ont mis en oeuvre des moyens maté­riels consé­quents.

Perdu en mer à la nuit tombée, le plai­san­cier a fina­le­ment su se réorien­ter de lui-même vers les lueurs du port d’Erquy, d’où il a pu joindre son entou­rage une fois arrivé à terre. Les sauve­teurs en mer d’Erquy sont allés consta­ter que le plai­san­cier était sauf et ont attendu avec lui l’ar­ri­vée de ses proches, soula­gés de le retrou­ver.

En mer, munis­sez-vous toujours d’un moyen de commu­ni­ca­tion.

En France, le simple permis côtier auto­rise l’em­ploi d’une radio VHF marine dans les eaux terri­to­riales. La veille du canal 16 est assu­rée en perma­nence par les équipes des CROSS. C’est le moyen de commu­ni­ca­tion à privi­lé­gier.

Mais lorsque la VHF est indis­po­nible, il est toujours possible d’es­sayer de joindre les secours en mer par télé­phone, au 196 : la zone côtière est souvent couverte par les réseaux mobiles.